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Écoles primaires virtuelles : de la fiction à la réalité

Centre Francophone d'Informatisation des Organisations

Bulletin SISTech - édition du 24 janvier 2003--Les écoles primaires virtuelles ne relèvent plus de la fiction : elles existent et prolifèrent de plus en plus en Amérique du Nord. La première école élémentaire virtuelle certifiée au Canada, LinkonLearning, a vu le jour en décembre dernier en Ontario. Aux État-Unis, déjà 27% des écoles en ligne desservent des élèves du primaire. Et d’après le décompte des initiatives en apprentissage en ligne effectué par Education Week dans son rapport « Technology Counts 2002», ce ne serait qu’un début.

Selon Education Week, la flexibilité de l’horaire et la possibilité de personnaliser davantage le programme d’enseignement compteraient parmi les avantages les plus recherchés par les familles qui choisissent l’école virtuelle. En plus, celles-ci peuvent choisir différentes écoles plutôt que de se restreindre à celle de leur quartier.

Qui sont les parents et les élèves qui adoptent ce mode d’enseignement? Essentiellement les mêmes qui ont choisi un enseignement à la maison. L’école virtuelle s’avère pour eux un appui considérable puisqu’elle brise leur isolement en leur permettant d’échanger avec des enseignants et d’autres parents par le biais de forums de discussion, de clavardage et de courriels. En leur offrant des cours et des exercices déjà conçus, elle facilite également leur travail de parent-enseignant. Ce concept répond aussi à un besoin des parents ayant un enfant souffrant de déficit d’attention et d’hyperactivité. Un enseignement en ligne à la maison plus souple leur permet d’alterner périodes d'étude et périodes d’activités récréatives selon le rythme de l’enfant. L’école en ligne depuis la maison convient tout autant à certains élèves de milieux ruraux et de régions éloignées.

Alors qu’elles répondent à certains besoins spécifiques, les écoles virtuelles peuvent par contre s’avérer néfastes à grande échelle. Les principales critiques adressées à ces initiatives portent sur le manque de socialisation des enfants à une période cruciale de leur développement. Les cyberélèves s’exposeraient aussi à divers problèmes physiques provenant du travail prolongé devant l’ordinateur. D’autres risques sont également à prévoir, tels que le manque d’encadrement de l’élève menant au décrochage ou encore le temps mis à construire une communauté qui peut empiéter sur le temps d’apprentissage.

Des initiatives réalisées notamment en Alaska et en Floride ont fait ressortir les enjeux soulevés par les écoles virtuelles. Le succès de ces initiatives dépend notamment d’une formation des maîtres adéquate en enseignement en ligne, de l’assurance de la qualité des cours et de la reconnaissance des apprentissages auprès des divers ministères de l’éducation, tant à l’échelle nationale qu’internationale.

LinkonLearning, qui compte maintenant près de 30 élèves, espère offrir ses cours d’une rive à l’autre du Canada. Quoi qu’il en soit, l’école virtuelle québécoise n’est pas pour demain. La législation du ministère de l’Éducation du Québec ne permet pas à un établissement scolaire d’être certifié sans offrir des cours réguliers en face à face. Si l’école virtuelle ne remplace pas l’école traditionnelle, cette dernière se voit tout de même transformée par les nouvelles technologies. En outre, un mode mixte – alliant apprentissage en ligne et enseignement en classe – parvient à tirer le meilleur des deux mondes.